Découvrez Hervé Moureaux, professionnel du secteur de la création graphique et du motion design qui intervient à l'école du Cercle digital auprès des étudiants pour transmettre son savoir-faire.

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Pouvez-vous vous présenter (votre parcours, vos expériences professionnelles) ?

Après avoir fait une école de marketing et publicité (ESP), je me suis orienté vers la création publicitaire, l'animation et le développement web.

J'ai eu la chance de pouvoir entrer rapidement dans une grande agence (Publicis) lors de l'émergence du web et de l'animation numérique.

Après quelques années j'ai ouvert mon studio en activité secondaire, puis me suis entièrement consacré à son développement.

Très rapidement j'ai été sollicité pour enseigner des techniques alors émergentes (Flash notamment), mon activité se scinde aujourd'hui à parts égales entre production studio et enseignement.

Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?

Matin (9h00) / consacré aux urgences et livrables de la journée 

Après midi (13h30) / travaux de fond / Séminaires Adobe / Devis / Veille technologique et Autoformation

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

La diversité des sujets abordés et des techniques disponibles.

Je peux faire du HTML le matin et de la 3D l'après midi, rechercher la meilleure façon d'obtenir l'effet After Effects demandé par un client et répondre à une problématique e-learning dans le même temps.

Un sous-titrage à faire en urgence sur Première, puis un gif animé tout simple, et enfin une retouche photoshop.

Pourquoi vous être lancé dans l’aventure de la formation au Cercle digital ? Quel est votre rôle vis-à-vis de la formation Sup'Édition ? 

Mon implication dans le cursus du Cercle digital a été assez naturelle, car elle s'inscrit dans la continuité de mon activité.

La vidéo animée (Motion Design) est un domaine incontournable dans le monde actuel de la communication et de l'édition.

Les supports e-learning sont extrêmement gourmands en productions vidéos, toutes les administrations qui s’adressent au public communiquent maintenant avec des vidéos pédagogiques (CPAM…) sans oublier les groupes industriels, bancaires et bien entendu publicitaires.

Vous êtes formateur à l’école du Cercle digital depuis plusieurs années. Quel est votre plus grande satisfaction ? Une anecdote ? Un souvenir marquant ? 

Une technique nouvelle qui émerveille un(e) étudiant(e) ; reproduire un effet présent sur une vidéo qu'on me présente, en exploitant les techniques connues ; recommander le plugin adéquat pour un projet Boost ou personnel…

Certain(e)s s'immergent totalement dans l'univers de l'animation, conscients des enjeux pour la suite, des mails parfois d'anciens étudiants devenus professionnels, mon passage de témoin se trouve là ! Et ma satisfaction aussi.

Les thèmes abordés en cours font aussi l'objet d'une plus grande créativité, il y a peu de limites par rapport au travail de studio qui lui est toujours dans les normes de "ce qui se fait" et surtout jamais dans de l'avant-gardisme.

 

Hervé Moureaux est venu apporter son expérience et ses conseils aux étudiants pendant une semaine "charrette"

Depuis cette année 2019-2020, les étudiants vivent des semaines « charrette ». Vous êtes venu leur donner un coup de pouce sur l’une de ces semaines cette année, qu’en avez-vous pensé ? 

L'ambiance générée par les charrettes ressemble à s'y méprendre à celle d'une agence en bouclage de projet.

Chacun(e) a sa tâche, conscient du travail que font les autres, en se disant que la prochaine fois ce serait intéressant d'échanger les rôles.

Cela permet aussi a chacun(e) d'affiner sa propre perception et de se conforter dans son choix, soit créatif ou gestionnaire de projet, soit rédacteur ou technicien.

Les timides prennent de l'assurance en contrôlant leur sujet, les moins timides font moins de bruit en doutant de leur résultat… 

Pouvez-vous nous raconter une charrette que vous avez vécu durant votre carrière ?

Chez Publicis, nous étions en renouvellement de contrat publicitaire avec Orange ; l'enjeu étant en centaine de milliers d'euros mensuels, tous les services étaient concernés et mobilisés, car nombre d'emplois étaient liés à cette signature.

Le service dont je dirigeais la création graphique était de la partie, car assurait la production de tous les films publicitaires diffusés dans les boutiques, les vidéos de promotions, les présentations 3D des nouveaux téléphones et l'identité de la marque.

La veille de la présentation, en fin de journée, nous avons appris que budgétairement et stratégiquement la proposition de l'agence était sensiblement la même que la concurrence et donc que la différence se ferait sur la créativité des contenus vidéos…

Trop tard pour se reconcentrer, les boucles de présentation étaient prêtes, plus d'ajustements possibles.

Le budget a été gagné… et Bouygues Telecom a signé quelques mois plus tard sur les mêmes critères.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient travailler dans le graphisme et la vidéo ? 

La technique d'animation a des atouts immenses, et de très nombreuses implications professionnelles… mais la technique sans la créativité, la culture graphique, la curiosité professionnelle, ne suffira jamais.

L'envers du décor c'est que vous ne pouvez plus aller au cinéma ou regarder un film sans vous dire "Tiens c'est cet effet là, c'est tel plugin / Oh ! Ce générique est bien fait / Eh ben, ils ne se sont pas cassé la tête pour cette séquence".

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