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Portrait de Alexandre Bol, professeur de Sup'Média

Article publié le 26/03/2019

Découvrez Alexandre Bol, professionnel du secteur des médias et de l’audiovisuel qui intervient à l'école du Cercle digital en tant que professeur référent du mastère Journaliste Reporter d'Images et Documentariste.

Pouvez-vous vous présenter (votre parcours, vos expériences professionnelles) ?

Après un master en sciences du sport au début des années 2000, je me suis orienté vers une école de journalisme pour y devenir journaliste sportif, j’ai fait mes classes sur la chaîne locale de Bordeaux puis dans des plus grosses rédactions nationales et notamment Orange Sport et Sport 365 (chaînes aujourd’hui disparues). Je suis passé par toutes les fonctions : reporter, rédacteur, chef d’édition, commentateur… Mais j’ai également travaillé, en parallèle, pour d’autres structures en tant que journaliste culturel : presse écrite, la chaîne musicale Trace TV et même avec TV Tours où j’ai participé à la création et à la production d’une émission mensuelle sur la culture urbaine. Depuis quelques années, je me suis orienté vers l’écriture et la réalisation documentaire.

Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?

Une journée « type » serait forcément composée de toutes mes différentes activités. Alors… je dirais la matinée partagée entre revue de presse et enseignement. L’après-midi serait consacré à l’écriture et la prise de contact ou au tournage/montage si je suis dans une période de réalisation.

Vos expériences professionnelles sont nombreuses (auteur-réalisateur, reporter, commentateur, chef d’édition, formation…). Qu'est-ce que vous avez préféré ?

Pas de préférence…. je n’ai jamais eu la tentation de m’enfermer dans une fonction particulière. Le monde des médias et de l’audiovisuel en général se renouvelle en permanence de par la technologie mais aussi par les mutations économiques. Je considère cela comme une chance et un défi. Et il m’a toujours paru important d’accompagner personnellement ces mutations en étant « très souple » dans ses compétences. Je suis le plus heureux des hommes quand je commente un match de foot et que la journée suivante je pars sur le terrain avec ma caméra ou que je dirige un journal télévisé. Personnellement je me sens rapidement à l’étroit dans une seule fonction. Ce qui n’est pas le cas de tous.

 

Alexandre Bol, caméra en main.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Le renouvellement permanent, à la fois de l’actualité mais aussi, comme je le disais précédemment, le renouvellement des fonctions. C’est agréable de changer de casquette en permanence, se cultiveranalyseréchangerécrireréaliserinterviewermonter… jamais de monotonie.

Quels conseils donneriez-vous à celui qui voudrait faire votre métier ?

Se cultiver en permanence, sortir de chez soi, être à l’écoute du monde, sentir les tendances. Et s’intéresser à tout ! (en plus de son domaine de prédilection) Économie, politique, culture, sport, technologie… c’est une nécessité aujourd’hui puisque tous ces domaines sont transversaux et c’est un vrai plus pour pouvoir analyser un fait d’actualité. 

Faut-il détenir certaines qualités pour exercer ce métier ?

Ne pas oublier que le journaliste est un passeur, on doit toujours penser que l’on s’adresse à un public et que l’on ne s’adresse pas à soi. L’humilité et l’ouverture aux autres sont des valeurs très importantes. Curiosité, rigueur et sociabilité sont pour moi les autres maîtres mots. Il faut enfin toujours trouver un équilibre entre la technique audiovisuelle et la technique journalistique, que l’un ne prenne pas le pas sur l’autre. 

Quelles sont les perspectives d’évolution dans votre métier (notamment avec la transition vers le digital) ?

Elles sont immenses. L’arrivée de l’outil vidéo a changé la donne. Désormais, il est possible avec un petit budget, de tourner des films, reportages, documentaires en qualité professionnelle et de les diffuser instantanément. C’était impensable il y a 15 ans. L’arrivée des appareils reflex en vidéo, des caméras HD à bas coût, des plateformes vidéo, des réseaux sociaux, des logiciels webdoc…. a permis l’explosion de la vidéo. Journaliste, reporter, documentariste, réalisateur, auteur, monteur…. Les évolutions concernent tous les types de profil et l’offre et la demande augmentent de manière exponentielle. 

Quel est votre rôle vis-à-vis du Mastère Sup’Média ?

Je suis professeur référent. J’accompagne les étudiants dans leurs projets de 1re année et j’enseigne l’écriture et l’histoire du documentaire aux étudiants de 2e année. L’écriture est un gros module de l’année documentaire : un documentaire bien écrit, c’est une chance supplémentaire d’accéder à un contrat de production et c’est un gain de temps considérable au tournage et à la post-production. 

En êtes-vous satisfait ? Qu’est-ce que cette expérience auprès des étudiants vous apporte ?

Complétement ! Pouvoir transmettre ses connaissances et surtout ses conseils auprès des étudiants est extrêmement enrichissant. J’essaye toujours de me glisser dans la peau d’un étudiant et de me poser cette question : Qu’est-ce que j’aimerais apprendre de mon professeur qui va m’aider dans ma vie professionnelle ? Au-delà des connaissances théoriques et techniques, l’avantage d’être un professionnel du secteur, c’est la transmission d’informations pratiques et du vécu. J’y accorde beaucoup d’importance. 

Pourquoi vous être lancé dans l’aventure Sup'Média ?

Pour 3 raisons principales : l’excitation de débuter une nouvelle aventure, l’enrichissement de côtoyer des journalistes en devenir et le plaisir de participer à une formation atypique qui correspond aux défis d’aujourd’hui. 

Que pensez-vous de ce mastère ?

Il est en totale adéquation avec la révolution audiovisuelle et digitale entamée il y a une quinzaine d’année. Ce n’est pas une formation « fourre-tout », elle est principalement axée sur l’audiovisuel. C’est une formation relativement courte mais très dense, elle est ciblée et professionnalisante. La première année est centrée sur le journalisme audiovisuel et la deuxième année sur la réalisation de documentaire. C’est la formation à deux métiers, finalement, que le mastère propose. Deux fonctions qui sont extrêmement complémentaires et qui ne demandent pas les mêmes compétences et pourtant c’est devenu l’évolution naturelle du milieu : les reporters d’images doivent aujourd’hui pouvoir se glisser dans la peau d’un auteur-réalisateur et inversement. Un journaliste et un documentariste n’écrivent pas, ne tournent pas et ne montent pas de la même manière. C’est pour cela que le mastère est à la fois atypique, évident et nécessaire. Enfin, chaque étudiant a accès à une caméra qui les accompagne pendant 2 ans. Grâce à cela, ils réalisent un long reportage à la fin de la première année et un moyen-métrage documentaire à l’issue de la deuxième année, sans compter les projets tutorés qu’ils effectuent tout au long du master et les stages. C’est une formation à l’équilibre parfait entre théorie et pratique. 

Quels conseils donneriez-vous à nos étudiants pour capter une belle image à travers la caméra ?

Connaître sa caméra sur le bout des doigts et toujours se placer en fonction des sources lumineuses.

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